3 CHOSES apprises de mon BURN-OUT à 30 ans avant de changer

Je me suis rendu compte que je vous parlais très souvent du Burn-Out que j’ai vécu lorsque j’étais salarié consultant à la défense.

Mais que je ne vous ai jamais raconté comment je l’ai vécu et encore moins comment j’y ai survécu.

Peut-être parce que je ne voulais pas me replonger dans le récit d’un moment de ma vie qui a été très difficile émotionnellement, psychiquement et dans lequel je me suis senti très seul.

Alors j’ai pris la décision de vous raconter un moment très personnel et très difficile de ma vie.

J’espère que ce contenu fera du bien à ceux et celles qui sont en burn-out ou qu’ils l’ont vécu voire même qui doivent reprendre le travail après un burnout.

Comment ça m’est arrivé

Un jeudi matin de Juin 2012, je me suis réveillé sans voix.

Je n’arrivais pas à parler.

J’ai d’abord cru à un mal de gorge.

Une semaine plus tard, c’est toujours là.

Je décide d’aller voir mon médecin.

Le diagnostic était « simple » à établir: burn-out !

Mon corps s’est mis à me dire « Stop ! »

Mes cordes vocales ne fonctionnaient plus correctement.

Tout ce que j’avais emmagasiné au travail sans rien dire s’est manifesté par une extinction de voix.

Quelle ironie n’est-ce pas ?

Ça a duré plus de deux mois.

J’étais épuisé physiquement et psychiquement.

Je vivais constamment avec des sentiments d’impuissance et de frustration.

Je me demandais : « mais comment j’ai fait pour en arriver là ? »

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Les symptômes du burn-out

C’est simple à l’époque, je faisais un boulot où tous les matins j’y allais à reculons.

Le fait même de repenser à ce trajet que je faisais pour aller travailler le matin me reconnecte à des émotions qui me rappellent ce que je me disais à l’époque.

Je me souviens qu’en marchant dans ce parc, il m’arrivait de regarder le jardinier en train de travailler et de me dire :

« Lui au moins il n’a pas de pression, j’aurai dû faire un métier comme ça, j’aimerai tellement faire un job dehors peinard ».

En partageant cette pensée avec une collègue qui elle aussi était épuisée, elle m’avoue que ça lui était arrivé de penser la même chose en voyant les jardiniers du parc d’à côté.

Sans enjoliver ou rabaisser ce métier, nos réflexions étaient de l’ordre de l’échappatoire.

Ca n’arrive pas qu’aux autres

J’ai toujours bossé et je me suis toujours donné les moyens pour y arriver.

Rien ne me prédisposait à faire de longues études.

Je viens d’une famille où je suis le seul à avoir eu le bac et les profs ne croyaient pas en moi.

J’ai pourtant obtenu tous mes diplômes pour au final travailler dans une boîte de conseil.

Très vite, je me suis rendu compte que ce métier n’avait rien à voir avec ce qu’on m’avait vendu quand j’étais étudiant ou à mon entretien.

Et là je me suis dit : »tout ça pour ça ! »

J’étais très déçu de moi-même, du monde du travail, je m’en voulais, et à la fois je me sentais berné.

Comment expliquer ce sentiment à son entourage lorsque l’on n’arrive même pas soi-même à l’exprimer ?

Les signes du burn-out

Je me sentais seul, incompris et vide de toute énergie.

J’avais pourtant tous les signes du Burn-Out, j’étais irritable et exécrable avec mon entourage.

Tout m’énervait, je n’avais aucune patience, je vivais avec le stress, j’étais à fleur de peau et quelques jours après, mon burn-out est arrivé.

Pour ajouter à ma désillusion, je suis aussi tombé de haut lorsque j’ai compris que travailler en entreprise n’est pas une question de mérite, mais de copinage et de jeu politique.

Bien faire son job ne suffit pas il faut aussi faire copain/copain avec le manager (à condition de ne pas avoir un manager toxique).

Ça permettait d’être formé avant une mission, d’avoir de la reconnaissance, les plus grosses augmentations, les meilleurs projets, etc.

Ça, je l’ai compris trop tard.

Parce que mon burn-out était déjà là.

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Le burn-out et la solitude

Et comme je suis le seul à avoir vécu un burn-out dans mon entourage, dans ce genre de cas on se sent encore plus livré à soi-même sans savoir où trouver du soutien, où trouver les réponses et comment stopper toutes ces remises en question du style :

  • Est-ce que je suis vraiment mauvais ?
  • Est-ce que je suis vraiment fait pour ce métier ?
  • Est-ce que je suis vraiment fait pour bosser dans une boîte ?

Autant de questions anxiogènes qui nourrissaient mes crises d’angoisse, mes difficultés à trouver le sommeil, en plus du sentiment intense de désespoir.

Heureusement que j’ai su me relever très rapidement de cet épisode chaotique de ma vie.

J’y ai pourtant laissé quelques plumes.

Le côté positif

J’ai perdu des personnes de mon entourage, ma petite amie de l’époque avec qui j’étais 3 ans, c’était une période très dure à vivre.

Mais quand vous l’avez vécu et que vous avez survécu à tout ça, c’est là que l’adage qui dit « ta vie commence le jour où tu réalises que tu n’en as qu’une » prend tout son sens.

Et le côté positif de mon burn-out est qu’il m’a permis d’apprendre sur moi-même, la vie et mon rapport au travail.

Et je ne remercierai jamais assez cette directrice des ressources humaines qui était une cliente à l’époque et qui m’a dit cette phrase :

« Jordane faut pas se mettre dans cet état pour du travail, ça n’est QUE du travail ».

Pour tous ceux et celles qui vivent l’épuisement au travail, j’avais envie de vous partager 3 choses apprises lors de mon Burn-Out, j’espère que cela vous apportera du soutien nécessaire et que cela vous fera vous sentir un peu moins seul.

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3 CHOSES apprises de mon BURN-OUT à 30 ans avant de changer

1 – Être bienveillant envers soi-même

Ne soyez pas dur vis-à-vis de vous-même.

La première chose que j’ai faite pour aller mieux, c’est d’arrêter de parler de moi en mal.

Tous les « je suis nul, je suis trop bête, les autres sont meilleurs, je suis anormal, etc… »

Tout ça, vous oubliez !

Vous avez le droit d’aller mal, c’est ok.

Mais il vous faut être hermétique face à tous ceux et celles qui reconnaîtront ou non votre état ou qui tenteront de le minimiser.

Juste, soyez à votre écoute, car personne ne le fera pour vous.

Si vous ne vous écoutez pas, personne ne le fera à votre place.

Écoutez-vous.

Écoutez ce que votre corps a à vous dire.

  • Si vous avez régulièrement la boule au ventre la veille avant d’aller travailler.
  • Si vous vous sentez submergé par des pensées négatives et que vous vous irritez pour rien.
  • Si vous mettez trop de temps à accomplir des tâches quotidiennes, ou si, au contraire, vous vous épuisez à la tâche sans éprouver de plaisir.

Vous pouvez être sûr que votre corps vous enverra un message d’alerte bien assez vite.

ÉCOUTEZ-LE.

Personne d’autre que vous ne l’entendra.

Alors, soyez à votre écoute, faites-vous confiance et soyez bienveillant avec vous-même.

Être bienveillant avec vous-même c’est le premier réflexe à avoir, et c’est le plus saint que vous puissiez avoir.

Être bienveillant avec vous-même ça veut dire, prendre soin de vous et d’accepter la situation intenable qui vous arrive sans vous victimiser.

Car non, vous n’êtes pas obligé de tirer sur la corde jusqu’à ce qu’elle claque.

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2 – Connaître ses limites ET savoir les poser

Je vais vous dire une chose :

  • Il n’y a pas de honte à avoir des limites.
  • Il n’y a pas de honte à être faible à un moment de sa vie.

Je sais qu’on est dans une société de compétition où il n’est pas permis de se montrer faible.

Et ça, certaines personnes autour de vous vous le feront sentir comme ça.

C’est ce qu’on pu me renvoyer certaines personnes à qui je partageais mon ressenti et mon vécu.

J’ai eu droit à des remarques culpabilisantes du style.

« Si t’es mal, c’est de ta faute, tu es mal organisé, tu n’as pas les épaules pour ou tu prends les choses trop à cœur, c’est dans ta tête, arrête de te plaindre, casse-toi si tu n’es pas heureux »

Cette dernière phrase, je l’ai prise au pied de la lettre.

Évitez de rentrer dans la justification de votre mal-être.

Ce que vous ressentez vous appartient.

  • Alors oui vous avez un boulot.
  • Oui y a plus malheureux que vous.

Éviter ce type de raisonnement c’est inutile.

Vous n’avez pas besoin de passer du temps avec des personnes qui ne savent juste pas faire preuve d’empathie.

Vous n’avez donc pas à avoir honte de vivre un burn-out.

N’allez donc pas croire, comme ça a été mon cas, que vous êtes un imposteur, non mettez de côté votre syndrome de l’imposteur et que vous n’êtes pas fait pour votre job.

Car ça ne veut pas forcément dire ça, mais plus simplement que ce sont les conditions de travail qui ne vous correspondent pas.

Se motiver au travail quand les conditions ne sont pas réunis est une lutte de tous les jours, associez à cela une perte de l’épanouissement professionnel, vous obtiendrez à plus ou moins long terme un épuisement professionnel.

Dans ce cas, vous devez vous poser la question de vos limites.

  • Jusqu’à quel point j’arrive à vivre avec la pression ?
  • Est-ce que mon travail est reconnu ou valorisé ?
  • Est-ce que la plupart du temps je suis heureux de me lever le matin ?

Soyez honnête dans vos réponses.

Encore une fois, il n’y a aucune honte à avoir des limites.

C’est normal, vous êtes humain, vous n’êtes pas un robot.

Juste, acceptez de tirer la sonnette d’alarme et gardez à l’esprit que vous avez le droit de dire non ou stop.

Posez vos limites, car vous êtes la seule personne à pouvoir le faire, mais en aucun cas ça ne vous rend responsable de votre mal-être.

Aucun travail ne vaut la peine de se ruiner la santé.

3 – Ne vous victimisez pas

Je vous disais tout à l’heure de ne pas vous victimiser ou de vous autoflageller.

Si après avoir fait le nécessaire et que rien ne change.

Il est temps de prendre votre situation en main.

Demandez-vous: « Qu’est-ce vous avez besoin de faire pour aller mieux? »

Quand ça m’est arrivé, je me souviens avoir eu le réflexe de refuser l’arrêt maladie que me proposait le médecin.

Mais en faisant cela, je me suis rendu compte que personne ne prenait au sérieux ce qui m’arrivait.

Et comme ça ne s’arrangeait pas et que j’étais fragile à ce moment-là, j’ai finalement décidé de revoir le médecin pour accepter l’arrêt.

Ça a prouvé à mes responsables que ça n’était pas du chiquet.

L’arrêt a duré deux fois une semaine.

La première semaine, je me suis isolé pour me reposer.

La deuxième semaine, j’ai pris du recul sur ma situation ce qui m’a permis de prendre les meilleures décisions de ma vie.

On était en juillet.

Je suis allé sur mon ordi, poser mes congés pour septembre et j’ai pris un billet pour le Canada et le Brésil.

J’avais besoin d’ailleurs de m’éloigner de ma zone de problème et de me retrouver.

Comme une sorte de pèlerinage.

En revenant je me suis conforté dans mon idée de me laisser quelques mois avant de mettre les voiles et quitter mon job.

Dans ma tête la décision était prise.

Traiter mon burn-out m’a pris plusieurs mois.

Ça m’a demandé beaucoup d’énergie mentale, car j’ai vécu l’ascenseur émotionnel toute la période où j’étais aphone.

Un jour vous allez mieux, l’autre jour vous êtes au fond du gouffre.

Je m’en suis sorti grâce à mon mentor québécois, le coach David Bordez que j’ai rencontré lors de mon voyage au Canada.

C’est d’ailleurs à cette époque que je me suis remis à lire.

Ça m’a demandé de la patience, mais j’ai réussi à m’en sortir grâce à mon coach, grâce à ma volonté, grâce aux décisions prises et en me fixant de nouveaux challenges qui allaient me permettre d’aller mieux, qui aillaient me permettre de sortir de cette situation.

  • Donc, je me suis remis en question.
  • J’ai remis en question ma personne.
  • J’ai remis en question mes attitudes, ce que je croyais être important pour moi, ce que je croyais être vrai.
  • J’ai remis en question ma vie.

Puis j’ai essayé de nouveaux comportements.

Je me suis investi pleinement dans mon mieux-être.

Et si vous ne vous engagez pas envers vous-même et que vous ne vous investissez pas, vous ne pourrez pas espérer aller mieux.

Il vous faut être prêt pour aller au-delà de vos peurs, celles qui vous empêchent d’avancer.

Il vous faut être prêt pour quitter des environnements et des personnes toxiques.

Et pour y arriver il vous faudra faire les bons choix et parfois même savoir vous faire entourer des bonnes personnes, celles qui vous tirent vers le haut.

Acceptez de vous faire aider, car c’est une période difficile.

Il m’arrivait d’avoir des crises à des moments inattendus, sur le trajet du retour, devant mes amis en soirée, le matin au réveil…

J’étais à un tournant de ma vie.

Il y a eu trop de chamboulements à la suite de mon Burn-Out, je m’étais fait virer de mon groupe de musique, la rupture avec ma copine de l’époque a été difficile et l’isolement n’a rien arrangé.

Tous ces chamboulements m’ont fait basculé dans la dépression et je devenais anxieux vis-à-vis de l’avenir, je n’arrivais plus à l’imaginer.

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Sortir du burn-out

Heureusement pour moi, j’ai eu le bon réflexe de prendre des vacances et de rencontrer un Coach au Canada.

J’ai eu beaucoup de chance de trouver David, encore plus quand je repense aux accompagnements ratés de deux coaches françaises qui étaient complètement perchées et inefficaces.

Avec David, j’ai eu l’impression de renaître, de me réapproprier ma vraie personne.

De repartir en exploration de moi-même.

  • J’ai appris à m’écouter, à me faire confiance, à me réapproprier mon potentiel longtemps mis de côté en entreprise.
  • J’ai appris à m’apprécier, à être un ami pour moi-même, à me comprendre.
  • J’ai appris à grandir.

Ca peut-être douloureux, mais le bénéfice qui en ressort est à vie.

J’étais persuadé que je m’en sortirais seul, c’était une erreur, j’ai gagné des années sur ma vie.

Gardez donc à l’esprit que le burn-out n’est pas le reflet de qui vous êtes.

Il révèle vos limites, vos faiblesses, vos craintes, vos interrogations, vos désillusions et déceptions que vous n’arrivez pas à gérer seul(e).

Mais en aucun cas, ce mal-être ne définit votre personne.

Vous êtes bien plus que cela.

Vous ne le savez juste pas encore.


Pour aller plus loin :

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